UN ALLER-RETOUR DANS LE NOIR AU LYCEE SAINT- CRICQ

A l’occasion du 10e Festival de Littérature Noire & policière, qui se tiendra à Pau du 3 au 8 octobre, des élèves du Lycée vont rencontrer des auteurs spécialistes de ce genre.

Plusieurs rencontres sont prévues le jeudi 4 octobre 2018 :

  • Les 2e6 et les 2e 3 de Mme Mesplet rencontreront Marin Ledun autour de son livre « Salut à toi, Ô mon frère ».
Résumé : La grouillante et fantasque tribu Mabille-Pons : Charles, clerc de notaire pacifiste ; Adélaïde, infirmière anarchiste et excentrique ;lLes enfants libres et grands, trois adoptés. Le quotidien comme la bourrasque d’une fantaisie bien peu militaire.
Jusqu’à ce 20 mars 2017, premier jour du printemps, où le petit dernier manque à l’appel. Gus, l’incurable gentil, le bouc émissaire professionnel a disparu et se retrouve accusé du braquage d’un bureau de tabac, mettant Tournon en émoi.
Branle-bas de combat de la smala ! Il faut faire grappe, retrouver Gus, fourbir les armes des faibles, défaire le racisme ordinaire de la petite ville bien mal pensante, lutter pour le droit au désordre, mobiliser pour l’innocenter, lui ô notre frère.

BIOGRAPHIE DE MARIN LEDUN (Babelio)

Marin Ledun, né en 1975, est un romancier français et un ingénieur de recherches en sciences humaines et sociales .
Docteur en communication politique, il a été un spécialiste des questions liées au vote électronique. Il a publié un essai sur la démocratie assistée par ordinateur en 2005, et ses recherches actuelles portent sur l’émergence de nouvelles pathologies liées à l’organisation du travail.

Après un travail sur les enfants martyrs dans « Modus operandi » (2007), puis sur l’enfant cobaye et les biotechnologies, dans « Marketing viral » (2008), il poursuit sa réflexion sur le contrôle social et l’héritage culturel que le monde contemporain lègue à ses enfants dans « Le Cinquième Clandestin » (2009) et « Un Singe en Isère » (2010).
La plupart de ses romans évoquent la crise contemporaine et ses conséquences sociales. Tous ont été primés.
Citoyen engagé dans le mouvement social radical, auteur de nombreux articles et ouvrages de recherche, marathonien, peintre et guitariste, Marin Ledun vit aujourd’hui dans les Landes près de la côte.

« Salut à toi ô mon frère », son dernier roman, est sorti en mai 2018 (Série Noire, Gallimard).

  • Les 1e5 et les 1e8 rencontreront la quadragénaire Marion Brunet, avec Mme Marque, autour de son livre « Dans le désordre ».
Résumé : Ils sont sept.
Sept qui se rencontrent en manif, dans la révolte, dans le désordre, refusant la vie qu’on leur impose. Ils décident de vivre ensemble, en squat et en meute.
Et au cœur de la meute, il y a Jeanne et Basile, qui découvrent l’amour, celui qui brûle et transporte.

BIOGRAPHIE DE MARION BRUNET :

 (Source : http://lelivresurlesquais.ch )

Née en 1976, Marion Brunet grandit dans le Vaucluse. Très rapidement accro aux bouquins, aux bandes dessinées et à diverses formes de littérature, elle se met à écrire. Une nouvelle, « Olga », paraît au Dessert, une revue littéraire, en 1998.
Après des études de Lettres et quelques tentatives d’exil – Madagascar, Budapest –, Marion Brunet décide d’être éducatrice spécialisée et travaille actuellement en psychiatrie, dans un hôpital de jour pour adolescents.
Elle anime en parallèle des ateliers d’écriture au sein d’une compagnie théâtrale, pour les comédiens et divers groupes d’écoliers et de collégiens.
Elle est couronnée de plus de 30 prix pour ses différents romans.
« Frangine » (2013) est son premier roman. Suivront « L’ogre au pull vert », « La gueule du loup » ou encore « L’été circulaire ».
Elle vit actuellement à Marseille.

Le Vendredi 5 Octobre 2018, les élèves de 1e1 et 1e8 pourront échanger en anglais, avec l’auteur iranien Mana Neyestani, encadrés par Mme Kanhonou. La base de la rencontre sera la BD du dessinateur, « Une métamorphose iranienne », où le lecteur plonge dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.

Résumé : Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d’origine turc vivant au nord de l’Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d’un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l’éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209, une section non-officielle de la prison d’Evin, véritable prison dans la prison sous l’administration de la VEVAK, le Ministère des Renseignements et de la Sécurité Nationale. Ce n’est pas un endroit très agréable… Alors que les deux hommes subissent des semaines d’isolement et d’interrogatoires, les azéris organisent de nombreuses manifestations anti-gouvernementales. Les autorités font tirer sur les manifestants, faisant de nombreuses victimes. Pour les autorités, tout est de la faute de Mana.

Au bout de deux mois de détention, Mana obtient enfin un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s’enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s’y installer avant de rejoindre Paris en 2010.

BIOGRAPHIE DE MANA NEYESTANI  :

Après des études en architecture à l’université de Téhéran, Neyestani commence sa carrière de dessinateur professionnel en 1989. Il travaille pour différents journaux et magazines dont le journal iranien Zan. Ses dessins sont publiés régulièrement sur le site Radio Zamaneh. D’origine azéri, Mana est le fils d’un célèbre poète iranien. Son frère, Touka Neyestani, est également dessinateur. En 2006, à la suite de la publication d’un dessin qu’il réalise accompagnant un article, des émeutes se produisent en Iran, notamment dans les villes de Tabriz et Ourmia. La communauté azérie se sent insultée par un dessin représentant un cafard prononçant un mot en azéri. Le dessinateur et son éditeur Mehrdad Qasemfar sont arrêtés, Neyestani sera libéré au bout de trois mois.

Après avoir fui l’Iran où il se sentait menacé, il passe par Dubaï, la Turquie, et enfin la Malaisie où il habite jusqu’en 2010. Mana Neyestani vit à Paris comme réfugié politique depuis 2011.

Mana Neyestani a remporté de nombreux prix iraniens et internationaux, plus récemment, le Prix du Courage 2010 du CRNI (Cartoonists Rights Network International). Membre de l’association Cartooning for Peace, il a reçu le Prix international du dessin de presse, le 3 mai 2012, des mains de Kofi Annan et le Prix Alsacien de l’engagement démocratique en 2015.