UNE JOURNEE A GURS

Notre classe, les 1ère 9 est engagée dans un projet consistant à créer une production numérique sur le camp d’internement de Gurs. Dans ce cadre, une visite au Camp est organisée.

Avant d’aller à Gurs, nous nous sommes rendus aux Archives Départementales pour la matinée. Là-bas, un grand nombre de documents sont stockés et protégés. Ces documents très anciens sont manipulés avec soin et rangés dans des pièces spécifiques, à l’abri de la lumière, de l’humidité, de la chaleur, de la poussière… de tout ce qui pourrait les endommager.  Maintenant, avec l’évolution technologique, les documents peuvent être numérisés.

Nous nous sommes répartis en trois groupes pour travailler chacun sur une thématique particulière liée à GURS : Origine, construction, organisation et démantèlement d’un camp- Vivre, survivre, mourir à Gurs – Les populations de Gurs.

De pouvoir manipuler les cartes des déportés, de prendre connaissance des courriers, de rentrer dans l’intimité de tous ces gens nous a permis de réaliser que l’histoire que l’on apprend est bien celle d’individus maltraités, d’enfants innocents. Nous avons pu aussi découvrir le rôle qu’a joué une infirmière suisse intervenant au camp. Elle était appelée «L’Ange de Gurs » et apportait un peu d’humanité au camp. Au-delà des soins, elle pouvait faire la lecture aux enfants, faire le lien avec l’extérieur du camp….

Le travail des Archives Départementales est important pour garder la Mémoire de notre Histoire.

L’après-midi, nous nous sommes rendus au Camp de Gurs où des milliers de familles ont été déportées. En 1939, ce camp a d’abord abrité des réfugiés  républicains espagnols, puis des « Indésirables » à partir de Mai 1940 (des étrangers ou militants politiques jugés dangereux pour la France). Sous le Régime de Vichy, ce Camp est devenu un camp d’internement et a accueilli de nombreux Juifs. Après la Libération, le Camp de Gurs est devenu un Centre d’Internement pour les prisonniers de guerre allemands et les collaborateurs français, puis un centre d’hébergement pour des émigrés espagnols et des soldats déserteurs de l’armée du Général Franco.

Ce Camp était organisé comme une ville avec des bâtiments faisant office de dortoirs, des sanitaires communs, des cuisines, une administration générale, des magasins… Il était entouré de barbelés et pouvait accueillir jusqu’à 20 000 personnes .
La guide nous a permis de visualiser la taille des îlots et l’organisation des bâtiments, pour bien comprendre que les familles n’avaient aucune intimité. Elles étaient parquées comme des animaux, sans aucune liberté de mouvement, d’action. Elles étaient réduites à attendre que le temps passe, sans connaître leur avenir.
La dernière partie de la visite – la découverte du cimetière-  fut chargée d’émotion.

Lors de la visite de ce Camp, même s’il est aujourd’hui vide, et qu’il n’y a qu’un bâtiment reconstitué, en marchant dans cet endroit, nous avons pu nous rendre compte de l’inhumanité de ces déportations, de l’angoisse et de l’humiliation qu’ont dû subir toutes les personnes parquées à cet endroit.

Jeanne LACQ, 1ère 9

Encadrement :

Mme Couillaud (professeur d’Histoire- Géo) et Mme Coquéau (professeur- documentaliste)