Le rendez-vous était fixé à 7h00 devant le lycée, il faisait nuit et doux. Entre excitation et appréhension, les élèves de seconde de la nouvelle promotion SESAA était tous là à attendre le bus avec impatience.
Dimanche 20 Novembre 2016 : L’aller…
Après les embrassades et des au revoir plus ou moins appuyés, nous démarrons direction Toulouse. Le voyage scientifique en Allemagne est officiellement lancé ! Vous pourrez suivre nos aventures sur cette page.
Le jour se lève et l’ambiance est détendue.
Le marquage des valises à l’aéroport.
Cette année encore les téléphones semblent greffés. Arriveront-ils à s’en détacher ?
Après 1h30 de vol, nous attendons un premier train pour rejoindre la gare principale de Francfort.
Ensuite, direction Marburg, nous rentrons dans un train qui est sur le bon quai et qui démarre à l’heure prévu. Tout semble aller pour le mieux… jusqu’à ce que nous nous rendions compte que le train va se scinder en deux et que nous sommes dans la mauvaise partie ! Branle-bas de combat pour changer de wagon.
Nous arrivons finalement à Marburg et après 30 min de marche avec les valises et quelques pavés nous prenons possession de nos chambres.
Notre premier repas en Allemagne se fait dans la bonne humeur !
S’en suit une balade dans la ville de Marburg (avec montée au château). Attention il faut être attentif car un jeu de piste est prévu dans les jours qui viennent. Première règle : suivre les professeurs qui, eux, connaissent le chemin. Dur, dur de la respecter…
Cette balade nocturne aura-t-elle eu raison de l’enthousiasme des jeunes ? Réponse demain…
Lundi 21 Novembre 2016 : Francfort
Après une petite marche sous un ciel certes gris mais des températures étonnamment élevées pour la saison, nous prenons le train en direction de Francfort. Une rumeur s’est propagée : The Devoir de Physique pourrait se faire le soir même !
Du coup, certains profitent de l’heure de trajet pour réviser…
… d’autres ont certainement dû réviser très tard hier soir.
Nous arrivons à Francfort où notre guide et amie Anique Heise nous fait un premier topo sur la gare.
Nous filons ensuite vers le musée Experimenta où de nombreuses expériences nous attendent. Cela nous occupe pendant deux bonnes heures.
Les caractéristiques d’un pendule.
Dessiner à l’envers ce n’est pas facile !
Ah…il semblerait que le jeu ne soit pas équitable.
Nous sortons de ce musée et tout le monde s’accorde pour dire que c’était physique.
Nous rejoignons le quartier d’affaires avec ses gratte-ciel (uniques en Allemagne) pour déjeuner.
Une petite photo sur la terrasse du Sky Line Plaza (centre commercial).
Nous continuons notre visite de Francfort, avec les restes des fortifications de la fin du Moyen-Âge.
Les premiers essais de métro souterrain. Nous sommes tous sains et saufs, nous vous rassurons.
L’opéra est un magnifique bâtiment partiellement détruit pendant la Guerre. Les habitants ont dû se battre pour qu’il soit reconstruit à l’identique.
Sur la droite, un ancien poste de police.
Au premier plan, de nouveaux bâtiments construits sur des ruines romaines visibles en regardant par les fenêtres.
Au second plan, la cathédrale dans laquelle étaient couronnés les Empereurs dont le clocher a miraculeusement survécu aux bombardements pendant la guerre.
De retour à Marburg, nous mangeons, puis… c’est enfin l’heure. Tout le monde est concentré. Les germanistes et les anglicistes sont au coude à coude.
Après l’effort, le réconfort… Le Loup-Garou est un jeu traditionnel de ce voyage.
Mais, c’est maintenant l’heure d’aller au lit. Alors, à demain…
Mardi 22 novembre 2016 : Chemikum à Marbourg et Mathematikum à Giessen
Ce matin nous avons commencé par le Chemikum et sa chimie amusante, vous en jugerez par les sourires de nos apprentis devant ces choses qui bouillent, fument, sentent et explosent. De quoi en réconcilier certains avec cette discipline !
Les faux-monnayeurs à l’œuvre.
Mon Déo contient-il de l’aluminium ?
CO2 mon amour, que reste t-il de la COP21 ?
Coup de froid sur un gaz chaud
Après un court voyage en train, nous voilà au Mathématikum de Giessen.
La géométrie de la bulle en subjugue certains.
Suivre la vie d’une courbe, tout un programme…
Après leur premier essai hier au musée Experimenta, nos ingénieurs génie civil en chef ont réussi !
Des casse-têtes … mais heureusement nos jeunes ont la tête dure.
À l’intérieur ou à l’extérieur… seul Möbius peut nous éclairer. Une parabole et des pendules… ondes stationnaires garanties. Et pour finir des statistiques…
De retour à l’auberge, nos jeunes scientifiques ont pour certains avancé leurs devoirs de physique, mathématique et français, d’autres ont préféré étudier les trajectoires d’un objet sphérique gonflé avec 80% d’azote et 20% d’oxygène, un fois qu’il rencontre des obstacles tels que des pieds.
Après le repas du soir a eu lieu la terrible épreuve, le jeu de piste dans Marburg, sous la pluie, dans le noir et au milieu des monstres et autres farfadets peuplant l’univers des frères Grimm. Il semblerait que au bout d’une course de quasiment deux heures, l’équipe des « Guez » ait gagné devant l’équipe des « Ni vu ni lulu ».
Les Guez :
Les Heu :Le retour à l’auberge est jalonné de commentaires sur la course. L’excitation est toujours palpable.
Le repos sera-t-il réparateur ?
Mercredi 23 novembre : Kassel Part I
La journée a commencé tôt car il fallait prendre le train pour Kassel. 3 km à pieds, ça use, ça use… les roulettes des valises, n’est ce pas M… 🙂 ?
S’en est suivi le repas au Marché de Noël où nos jeunes voyageurs ont pu déguster les spécialités locales : Speckkuchen (que l’on peut traduire par gâteau de lardons), mais aussi les galettes de pommes de terre frites, les classiques Brattwurst et CurryWurst. C’est donc repus que nous rejoignons l’Orangeraie, vestige du Kassel d’avant guerre.
La séance au planétarium se fait intégralement en Allemand et le débit de parole de l’animateur ne permet pas à nos traducteurs de suivre… Certains profitent de la semi-obscurité pour se refaire une santé.
Après le planétarium, nous déambulons dans les galeries. Le pendule de Foucault, preuve que la Terre est en rotation sur elle même, hypnotise les jeunes.
Nous sortons de l’Orangeraie et hâtons le pas vers la gare. Malheureusement, la personne qui doit nous ouvrir la salle où sont stockés nos bagages n’est pas là et nous assistons impuissants au départ du train que nous devions prendre.
Une heure d’attente à la gare.
Finalement nous prenons le train suivant et arrivons à Hann. Münden. L’auberge de jeunesse est ouverte spécialement pour nous. Après le repas, plusieurs parties de Loup Garou à 20 se déroulent dans une très bonne ambiance. Les meneurs de jeu sont parfois chahutés…
Jeudi 24 Novembre : Kassel Part II
Après une belle soirée, nous réalisons que c’est le dernier petit déjeuner tous ensemble et aussi que la rencontre avec les correspondants se fera ce soir. Appréhension ?
Une bonne marche et un quart d’heure de train plus tard et nous nous retrouvons face à cette imposante façade derrière laquelle se trouve le Schülerforschungszentrum Nord-Hessen (SFN). Il s’agit d’un centre de recherche à destination des collégiens et lycéens du Nord de la Hesse. Ceux ci peuvent s’inscrire et proposer un projet scientifique qui après validation sera financé. Ainsi une année durant ils auront accès à d’impressionnantes installations.
Études génétiques sur des souris…
Chambre insonorisée.
Laboratoire d’astronomie à proximité des télescopes : tout est prévu pour y dormir. Certains viennent même y passer leurs vacances !
Il s’en suit un cours d’astrophysique sur la planétologie. Nous apprenons notamment les deux méthodes utilisées pour détecter la présence d’une exoplanète.
Le timing est ensuite très serré puisque nous disposons seulement d’un quart d’heure pour acheter de quoi manger sur le marché de Noël avant de rejoindre le Technik Museum de Kassel (TMK). L’histoire industrielle de Kassel et notamment celle des transports nous y attend.
Dans un vieux tramway.
Différentes versions de locomotives Henschel.
Exposition sur les pompiers et leurs véhicules.
Dans le transrapid : train à sustentation magnétique des années 70 !Visite d’une locomotive Henschell : 80km/h et la possibilité de tracter 2000 T. Il fallait 8h pour monter la cuve en température. La locomotive est en cours de rénovation par l’association.
Nous avons pu aussi tester un nouveau type de percussions, les « percussions industrielles », doit-on vous infliger le rendu sonore ? Soyons fous 🙂 :
Nous avons aussi eu le plaisir d’écouter des instruments plus conventionnels :
Merci à Bernd Scott pour cette super visite guidée.
Arrivée le soir à Göttingen, cette fois-ci nous récupérons les valises à temps et prenons le bon train. Dans un premier temps, les élèves français font bloc pour essayer de vaincre leur timidité.
Et les appariements se font :
Vendredi 25 novembre – Göttingen
Les élèves commencent à faire connaissance à travers des jeux mis en place par notre collègue Florian Scholz. Ils partent ensuite avec leurs correspondants en cours de français, sociologie.
Nos élèves ont pu ensuite prendre leur premier repas à la Mensa de l’IGS.
Au menu: Chili con Carne avec Riz ou ravioles, en entrée buffet de crudités et en dessert crème vanille ou chocolat.
Une telle cantine est chose rare en Allemagne (les élèves servent, nettoient le réfectoire).
Lundi 28 novembre – DLR et Göttingen
Après un week end en famille où les élèves ont pu découvrir plus en profondeur le mode vie à l’Allemande et profiter d’activités variées (marché de Noël, patinoire, cheval, jeux de société…), nous les retrouvons à l’école pour une journée scientifique et culturelle.
Nous nous rendons donc à pied, avec une température négative, au DLR équivalent Allemand du CNES ou de la NASA.
Nous sommes accueillis par un collègue de physique à la retraite et dont le français est impeccable. Il nous présente les différentes thématiques de recherche du DLR.
Ensuite place aux expériences et visites…
Étude des forces en présence lors du vol d’un avion.
Certains élèves ont une conception assez étrange de la gravité (Gewicht) , « Et pourtant il vole ! » :-).
Explosion d’un ballon filmée en Slowmotion pour se rendre compte de la vitesse de rétractation de la membrane.
La même chose avec des confettis… … qui restent en suspension un instant lorsque la membrane s’est rétractée.
L’énorme soufflerie du DLR qui n’est plus en fonctionnement. Il faut dire qu’elle consomme autant d’énergie en une heure que la ville entière en une année !!! Une soufflerie plus petite mais en fonctionnement…
Un avion récupéré par le DLR pour des recherches sur la climatisation.
Non ce n’est pas encore le trajet retour.
Fabrication de planeurs. Mais qui sera le meilleur aérodynamicien ?
Et après le repas, nous testons la portée de nos avions. Attention c’est la position finale de l’avion qui compte. Certains avions sont allés très loin …. mais ont décidé de faire demi tour en cours de route 🙂 Rendez vous ensuite à 14h à la mairie où nous sommes accueillis par le premier adjoint au maire dans la salle du conseil municipal. Nous avons la chance de découvrir le nouveau film de présentation de la ville.
Après avoir fait un tour au 16ème étage de la mairie (plus grand immeuble de Göttingen), nous partons pour une visite guidée de la ville.
Ici la salle principale de l’ancienne mairie avec les blasons de plusieurs des villes qui commerçaient avec Göttingen.
Et là, les cachots, certaines se réjouissent et d’autres semblent inquiets !
Les correspondants viennent nous récupérer sur la place principale où trône la fameuse Gänseliesel mais il fait trop froid pour l’embrasser.
Demain il faudra s’habiller chaudement…
Mardi 29 novembre : le Harz
-7°C : c’est la température qu’affiche le thermomètre ce matin. Après 30 min de classe au chaud à l’IGS, nous partons direction le Harz au Nord de Göttingen. Un bus et deux trains nous mènent à Goslar puis nous rejoignons le Rammelsberg avec un second bus. Cette année, les correspondances se font sans encombre…
Les jeunes ont facilement adopté le mode vie Allemand : un temps mort = un en-cas.
Le Rammelsberg, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est une mine de cuivre, plomb et étain qui a été exploitée pendant plus d’un millénaire !
Qui dit mine, dit casque.
La visite démarre dans la salle des pendus, en Allemand pour les germanistes et en Anglais pour les anglicistes.
Elle se poursuit à l’extérieur où le soleil est le bienvenu.
Puis nous rentrons dans la mine, afin notamment d’apprécier un système ingénieux utilisant la force de l’eau. Composé de plusieurs roues les unes au dessus des autres leurs rotations, réversibles, aident à remonter le minerai, mais aussi à pomper l’eau dans les galeries et finissent par alimenter plusieurs moulins situés en contre-bas à Goslar.
Sur la droite une des roues à eau. Au fur et à mesure des explications, les élèves prennent conscience des conditions de vie des mineurs.
Nous envahissons ensuite un bus pour revenir à Goslar.
Quartier libre est donné au marché de Noël. Où il fait assez froid :
Entre temps la nuit tombe accompagnée de la température. Le retour sur Göttingen se fait avec un seul train. Les correspondants nous attendent à la gare.
Demain, un peu plus de trajet et beaucoup plus de sciences 🙂
Mercredi 30 novembre : le jour du Phaeno 🙂
Ce musée est situé à Wolfsburg, la ville historique de la marque et du groupe Volkswagen. Il n’est séparé de l’usine que par un canal.
Arrivée au musée expérimental, « ça touche » dit Eliott ;-).
Un bon dessin vaut mieux qu’une longue explication, quoi que…
Si les profs de S-I voient ça….
C’est malin ça, il a fallu tout découper pour le sortir de là !
Et oui Hubert, c’est un moment important :-).
Et les deux billes se touchent ! Mais quelle est la première qui arrive en bas ?
D’année en année ce musée est toujours autant renversant, mais pas pour tout le monde 🙂
Heu… C’est encore loin la Suisse ?
Et pourtant elles tournent,
Vive les énergies renouvelables, il ne reste plus qu’à trouver les élèves pour tourner les manivelles.
C’est ensuite la visite de l’Autostadt :
Alors que les filles préfèrent les Porsches,
Les garçons préfèrent la célèbre Skoda Fabia « Monté-Carlo », 4 cylindres en ligne, deux rétroviseurs électriques, toit panoramique et le top du top, 4 roues dont deux motrices !
Et les profs le mythique Combi T1
Et soudain c’est le drame… Il n’y a pas de balles pour jouer au célèbre baby-foot du pavillon Skoda ! Le clou du voyage :-(.
Et rien à faire, nous avons eu beau avoir parcouru 2000km pour tester cet extraordinaire mélange de Baby-Foot et de Hockey-Foot, les hôtesses ne veulent pas nous donner les balles.
Les visiteurs du monde entier se plaignent sur le livre d’or :
Même un certain « Jing Ogiez » venu de Chine !
Un message de Nathan :
Mais tout a une fin, à 16h45 (et non 17h00) nous repartons vers la gare pour rentrer à Göttingen.